J'me baladais sur ...
En cette belle journée d'été indien, après une bonne matinée de manif, une belle envie de me promener dans les bois m'assaille et je décide donc, avec mon panier, de partir à la cueillette. Je croise en passant mon ami le faisan d'élevage, lâché depuis peu par la société de chasse, qui eut très envie deux jours auparavant de visiter mes poules.
Bref après une heure de bredouillerie champignonesque, je décide de rentrer par le même chemin avec les quelques châtaignes ramassées.
Puis je croise un premier chasseur à qui je dis bonjour, poliment il me répond, 100 m plus loin je trouve un second à qui j'adresse un autre bonjour, mais là aucune réponse, peut-être s'est il fâché avec sa femme à midi. Enfin 100 m encore plus loin je rencontre un troisième que je connais un peu :
- Bonjour, lui adressais-je.
- Salut, me répondit il
- pas très causant tes collègues !
- ben ! t'as pas peur toi!
- pourquoi devrais-je avoir peur? lui demandais-je avec une fausse naïveté.
- ben, si les sangliers déboulent, ça va péter !
- oui d'accord, mais j'ai quand même le droit d'être ici (pas de panneaux...) et puis c'est à vous de faire attention !
- oui mais nous on a payé, pas toi, puis il grommèle des choses incompréhensibles, allez j'arrête!!!!, me dit il, rentre donc chez toi!
- mais pourquoi tu me dis de rentrer chez moi ?
-parce que si les sangliers déboulent, ça va péter.
Sur ce, voyant que je n'aurai pas le dernier mot, que mon interlocuteur devient tout rouge et est armé, je lui souhaite sarcastiquement une agréable journée et je me dis que j'aimerai vraiment pas être à la place de mon ami le faisan.